Le véritable coût de l'artisanat : tarifs douaniers, cacao et avenir du chocolat
Si vos barres chocolatées préférées deviennent plus chères, ce n'est pas un hasard. Les problèmes d'approvisionnement mondial et les nouvelles politiques commerciales font grimper le prix du chocolat de haute qualité, en particulier pour les fabricants de petites quantités, de la fève à la tablette.
Les prix du cacao atteignent des niveaux records
Plus de 60 % du cacao mondial provient d'Afrique de l'Ouest. L'année dernière, les mauvaises conditions météorologiques, les maladies des cultures et le vieillissement des arbres ont entraîné d'importantes baisses de récolte, propulsant les prix du cacao vers des sommets historiques. Ces hausses frappent particulièrement les petits artisans, qui dépendent de fèves de haute qualité issues de sources éthiques et ne peuvent se contenter de faire des économies pour compenser la hausse des coûts.
Les tarifs douaniers américains ajoutent de la pression
En juin 2024 , les États-Unis ont annoncé une augmentation des droits de douane sur diverses importations européennes et latino-américaines, notamment certains produits de chocolat et de confiserie. Ces droits, entrés en vigueur en juillet 2024 , engendrent de nouveaux coûts pour les importateurs et les distributeurs de chocolat « de la fève à la tablette ». Conjugués à la hausse des tarifs de fret et aux retards douaniers, l'importation de chocolat de qualité aux États-Unis est devenue considérablement plus coûteuse.
Pourquoi c'est important
Le chocolat artisanal repose sur la transparence, la durabilité et la saveur, et non sur la production de masse. La hausse des coûts ne signifie pas plus de profits pour les fabricants ; elle implique plutôt de redoubler d'efforts pour maintenir une qualité élevée tout en préservant la viabilité de l'entreprise. Soutenir ces tablettes contribue à préserver un approvisionnement éthique et un chocolat d'exception à un moment où celui-ci est soumis à de réelles pressions.
